martedì 15 maggio 2007

vergogna...

D'ici deux mois le procès de l'Erika sera terminé...
Il faudrait peut etre réfléchir à savoir si on veut juger les vrais coupables et faire avancer la justice...
Parce que ce procès n'est pas simplement le procès d'un cargo qui a coulé mais plus encore de savoir si on veut que d'autres catastrophes de ce style se reproduisent...
Si on laisse les coupables (RINA, Paolillo...) s'en tirer sans être inquiétés, je pense que l'on va à la catastrophe... Parce que si les corrompus se rendent compte qu'il est facile de passer à coté de la justice, ils n'hésiteront plus et n'auront plus aucun scrupule (ils n'en ont déjà pas il faut dire...)

Pourquoi Paolillo n'est pas poursuivi? Pourquoi personne ne s'intéresse à toute l'histoire de corruption et de détournement de fonds derrière le cas de l'Erika?

Nous devons arrêter d'être nombrilistes et de ne penser qu'à demain et de voir un peu plus loin! Ne pas punir Paolillo signifie donner un signal positif à la corruption...

Est-ce que c'est le but de ce procès?
Je ne pense pas...

2 commenti:

Dear Mike ha detto...

Le procès ne réglera pas tout, c’est évident. D’abord, l’arrêt ne sera pas rendu avant plusieurs mois. Ensuite, il pourrait y avoir des pourvois en appel. Vous avez tout à fait raison de souligner que la corruption est au cœur de toute cette affaire, depuis le réseau glauque tournant autour de l’armement, la gestion et la classification de l’Erika jusqu’à l’escroquerie aux indemnités cyniquement orchestrée par l’assureur de l’Erika, la Steamship Mutual (Bermudes).

Je suppose que si Paolillo n’a pas été mis en examen, c’est parce qu’il agit au nom du RINA – et je n’ai lu nulle part que le RINA se désolidarisait des rapports de Paolillo.

Assez honteusement il faut bien le dire, le RINA se défausse en accusant le capitaine Mathur, Il doit se sentir bien mal embarqué pour oser mettre en cause le capitaine d’un navire qu’il savait envoyer à la mort, avec son équipage, en le laissant prendre la mer malgré son délabrement avancé dans des conditions de mer épouvantables. Un équipage qui, en outre, n’était plus payé depuis 3 mois de son plantureux salaire de 350 dollars mensuels… Non, la peau d’un marin indien ne vaut pas cher sous pavillon maltais. Peut-être est-il intéressant de rappeler ici quelques « incidents » maritimes récents :
• 1998 : le ferry égyptien Al Salam sombre en mer Rouge, faisant 900 morts. Navire certifié conforme par le Rina.
• 2000 : le chimiquier Ievoli Sun coule au marge du Finistère, avec un cocktail de 6000 tonnes constitué de 4000 tonnes de styrène, 1000 tonnes de trichlorosilane et 1000 tonnes d'alcool isopropylique. Navire certifié conforme par le Rina.
• 2001 : le chimiquier Balu fait naufrage au large des côtes espagnoles, répandant 8000 tonnes d’acide sulfurique par une déchirure non détectée dans les ballasts. Navire certifié conforme par le Rina.
• 2001 : Le Kristal, pétrolier reconverti en transporteur de mélasse (bon appétit), se brise en deux dans la tempête, comme l’ Erika. Bilan : onze marins noyés. Navire certifié conforme par le Rina.
• On peut encore citer les chimiquiers Tus, Olar et Luba, navigant sous pavillon maltais, et qui ont tous été retenus dans différents ports européens pour des manquements à la sécurité. Navires certifiés conformes par le Rina.

Anonimo ha detto...

C'est bien pour ça que je ne comprends pas pourquoi les autorités ne réagissent pas. Les autorités maltaises comme italiennes ne semblent pas touchées par cette histoire alors qu'au contraire elles devraient vraiment s'inquiéter de ce qui se passe dans leurs agences nationales respectives.
Le RINA est une agence autorisée par le gouvernement ce qui fait (d'après moi) que le gouvernement est donc lui aussi impliqué vu qu'il devrait normalement s'assurer que ses agences effectuent un travail rigoureux.

Pour moi, toutes les catastrophes que vous citez ne seront pas les dernières et il est donc inadmissible que des agences telles que le RINA ne soient pas inquiétées alors que ce sont quand meme LES responsables de la catastrophe. Il était absolument impossible d'accorder certification à l'Erika vu l'état du bateau. Je ne sais pas qui a payé qui et combien mais à mon avis certains ont du se mettre pas mal d'argent dans les poches sur cette histoire...